Centre d’Éducation Canine de Hermalle-sous-Huy (CECH)
Mâle ou femelle : choisir en connaissance de cause
« L’obéissance, ça s’apprend. Ici. »
Le sexe du chien : une question d’équilibre, pas de préférence
Le choix entre un mâle et une femelle ne relève pas du hasard ni du coup de cœur.
Chaque sexe a ses forces, ses limites et ses implications éducatives.
Le bon choix dépend avant tout du profil du maître, de l’environnement et du projet de vie avec le chien.
Un bon éducateur ne choisit pas “le plus mignon”, il choisit “celui qu’il saura cadrer”.
La femelle : plus posée, plus fine
En règle générale, la femelle est plus calme, plus docile et plus concentrée.
Elle apprend vite, cherche à plaire et développe souvent une relation affective forte avec son maître.
Sa taille plus modeste facilite la gestion physique, surtout pour les débutants.
Les femelles ont aussi un effet apaisant sur les mâles :
en leur présence, les chiens sont souvent plus doux, moins provocateurs et moins enclins à la bagarre.
C’est une énergie d’équilibre au sein d’un foyer canin.
Une femelle bien éduquée, c’est souvent le pilier discret d’une meute équilibrée.
Les chaleurs : un élément à ne pas négliger
Le principal inconvénient reste le cycle des chaleurs, deux fois par an (printemps et automne).
Durant cette période, la femelle attire irrésistiblement les mâles, même à plusieurs centaines de mètres.
Elle peut elle-même devenir plus nerveuse, agitée ou fugueuse.
Les conséquences possibles :
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attroupement de mâles devant la maison,
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bagarres entre congénères,
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stress du voisinage,
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risque de gestation non désirée.
La solution vétérinaire : la stérilisation
L’ovariectomie, réalisée avant ou après les premières chaleurs, supprime ce cycle et prévient les grossesses accidentelles.
Elle réduit aussi certains risques médicaux (tumeurs mammaires, infections utérines).
Mais il faut rappeler que c’est une décision irréversible, à mûrir avec le vétérinaire et l’éducateur selon le profil du chien et du foyer.
Le mâle : énergie, puissance et affirmation
Le mâle est souvent plus endurant, tonique et démonstratif.
Il cherche la confrontation, teste les limites et peut devenir plus indépendant s’il n’est pas cadré.
Bien éduqué, c’est un partenaire fiable, courageux et protecteur.
Mal encadré, c’est une bombe d’énergie sans frein.
Le mâle ne se domine pas par la force, mais par la constance et la cohérence.
Les comportements typiques :
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marquage territorial,
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attirance pour les femelles en chaleur,
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rivalités entre mâles matures,
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fugues liées à l’instinct reproducteur.
Un mâle calme peut se transformer radicalement à la simple odeur d’une femelle en chaleur : agitation, vocalises, stress, voire agressivité.
Ces changements sont hormonaux, pas volontaires — le cadre éducatif doit donc rester solide.
Cohabitation entre plusieurs chiens
Avoir plusieurs chiens peut sembler séduisant : plus de jeu, de compagnie, d’interactions.
Mais il faut savoir que chaque nouvel arrivant réorganise la hiérarchie du groupe.
Et sans leadership humain, cette hiérarchie devient instable.
Quelques règles simples :
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Pas plus de deux chiens si l’on veut garder un contrôle éducatif efficace.
➜ Trois ou quatre chiens exigent une autorité et une cohérence exceptionnelles. -
Chaque chien doit avoir sa place (panier, gamelle, attention distincte).
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Les moments d’interaction (repas, sorties, jeux) sont toujours gérés par le maître.
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La hiérarchie naturelle doit être respectée : le premier arrivé reste prioritaire.
Gérer deux chiens, c’est gérer une mini-meute.
Et dans une meute, il n’y a qu’un seul chef… le maître.
Les combinaisons à envisager
Mâle + femelle
C’est souvent la combinaison la plus équilibrée :
le mâle trouve un apaisement auprès de la femelle, et elle gagne en confiance grâce à sa présence.
Mais attention :
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si la femelle n’est pas stérilisée, il faut anticiper les chaleurs,
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et prévoir la gestion des portées en cas d’accouplement.
Avoir un couple, c’est accepter les contraintes d’un mini-élevage, avec ses joies et ses responsabilités.
Deux mâles
C’est la combinaison la plus risquée.
Avant la maturité, tout va bien : jeu, complicité, partage.
Mais dès que les hormones s’installent, la rivalité surgit.
Deux mâles adultes cohabitant sans tension, c’est rare… sauf avec un maître très cadré.
À éviter si le foyer n’est pas expérimenté ou si les deux chiens ont des caractères affirmés.
Deux femelles
C’est souvent la cohabitation la plus stable, à condition qu’elles soient bien socialisées.
Elles partagent volontiers leur espace et leurs ressources,
mais une dominance peut s’installer subtilement (regards, posture, place sur le canapé, gamelle).
À surveiller, sans excès d’intervention.
Deux femelles bien éduquées se partagent le territoire sans heurts, tant que le cadre reste clair.
Le mot du CECH
Le sexe du chien n’est ni un avantage ni un handicap.
C’est un paramètre éducatif à gérer intelligemment.
Le vrai équilibre vient du maître cohérent, pas du genre de son chien.
Avec méthode, cadre et constance, mâle ou femelle peuvent devenir exemplaires.
Le CECH le rappelle :
Ce n’est pas le chien qui décide du calme du foyer,
c’est le maître qui en fixe les règles.
Centre d’Éducation Canine de Hermalle-sous-Huy – CECH
« L’obéissance, ça s’apprend. Ici. »